➳ attentat et tueur en série (sujet commun)

Ce n'est pas rare que le Maire organise des petits événements indépendants un peu partout en ville et souvent, ça te ravit. D'autant plus qu'ici, ça touche à la cuisine et en ce moment, tu t'es découvert une passion pour celle-ci. Peut-être grâce à ces épices découvertes et ramenées de ton dernier voyage ? Qui sait. Quoi qu'il en soit, lorsque tu apprends qu'un festival des épices est organisé sur la plage, tu ne peux que t'y rendre. Seule, pour une fois. Tu aurais bien amené tes colocataires pour les pousser à faire à manger, eux aussi, mais le délai était trop court pour proposer une sortie entre colocs. Bref, après quelques minutes à arpenter tous les stands à la recherche des épices parfaites, tu perçois un mouvement sur ta droite et avant que tu ne puisses réagir, tu reçois une balle en pleine cuisse. Une putain de balle qui te projette immédiatement au sol. Tu comprends très vite qu'un tireur s'attaque à la foule mais tout ce qui te préoccupe là tout de suite, c'est cette douleur atroce dans ta cuisse. Tu presses ta main sur le trou effectué par la balle et cherches du regard un endroit pour te mettre à l'abri. Tu repères une petite cahute de plage quelques mètres plus loin mais tu n'es pas certaine de pouvoir t'y traîner, comme ça, sans aide. Tu essaies de bouger un tout petit peu mais ta jambe te lance bien trop pour que tu poursuives dans cette voie. Tu lâches une multitude d'injures, consciente que si tu restes là, tu pourrais bien être la proie du tireur une seconde fois. Et cette fois-ci, ça risque d'être fatal.

Un festival d'épice, ça ne pouvait pas mieux tomber. Depuis que tu suivais les cours de pâtisserie de Jake avec beaucoup d’assiduité, tu aimais de plus en plus cuisiner. Tu n'étais pas encore une grande chef mais tu appréciais beaucoup te retrouver derrière les fourneaux à suivre une recette et surtout, à la réussir. C'était important pour toi de réussir dans ce domaine parce que tu voudrais tellement pouvoir partager ce genre d'activité avec Lexi quand elle sera en âge de le vouloir. Tu lui partageais déjà ta passion pour les livres, lui lisant souvent des petits contes pour enfants que tu affectionnais particulièrement. Ainsi que ceux que ta mère te lisait quand tu étais petite mais aussi ceux que Nelligan avait quand il était petit. Tu avais donc pris la décision de te rendre sur la plage pour faire quelques achats et peut-être apprendre à faire de nouvelles recettes. Les vendeurs avaient sûrement des conseils et des idées pour vous inciter à acheter. Arrivée sur place, tu te promenais à travers les étales et ça sentait divinement bon. Puis un coup de feu se fit entendre. Sur le moment, tu restais sur place, comme un peu tout le monde avant de comprendre ce qui se passait. Un autre coup de feu. Tout le monde se met à courir dans tous les sens. Mais pour aller où ? Il n'y avait pas d'endroit où se cacher, tout le monde était à vue. Tout le monde pouvait mourir à tout instant. Et pourtant toi, tu étais tétanisée. Incapable de bouger, les souvenirs de la librairie d'il y a trois ans en arrière. Tu pensais être passée au-dessus de ce malheureusement événement mais de toute évidence, tu avais tort. Un nouveau coup de feu non loin de toi, et tu étais toujours paralysée.

Mia se promenait dans le marché au épices, elle avait pas forcément l'intention d'acheter quelque chose mais au moins elle sortait de chez elle. Et puis elle avait envie de prendre l'air de profiter de cette belle après-midi. Elle s'était habillée tranquillement avec un t-shirt blanc, jean simple, des petites baskets blanche, bref tout simple. Elle arpentait les stands tranquillement alors qu'elle s’arrête devant un stand qui sent bon, il y a de la vanille, de la cannelle, et d'autres épices sucrés mais aussi du curry, du cumin et tout le reste, il est beau et tout en couleur, attirant l’œil. Elle se trouve à côté d'un homme qu'elle bouscule légèrement et pour s'excuser elle se tourne vers lui. Mais au moment où elle va pour parler, elle entend un bruit sourd et surtout par une sensation bizarre dans son dos, au niveau de l’omoplate gauche, avant de sentir les larmes lui monter et la douleur prendre possession de son corps. Cet instant court mais durant lequel plusieurs autres bruit sourd se font entendre. Et alors qu'elle reprend pied dans la réalité, elle voit l' homme devant elle tangué, mais n'est-ce pas elle qui tangue en faite. Elle tombe à genoux, et la marchande qui crie et part en courant. Durant tout ce temps, aucun son n'a pu franchir sa bouche, elle est sous le choc. Elle s'assoie contre le stand à côté de l'homme, enfin s'asseoir c'est pas vraiment le mot elle s'affale plutôt alors que son t-shirt blanc se teinte de rouge doucement, le souffle court, et regarde les gens autour d'elle affolé qui court dans un brouhaha, une incohérence, et des bruits sourds qui continue de tomber comme une musique réglée.

Ton regard se perd à travers la foule qui ne cesse de courir et d'hurler rendant le paysage complètement apocalyptique. Tu ne pensais pas qu'un tel événement arriverait à Bowen, cette ville c'est ton havre de paix, ton pied-à-terre. Tu te sens bien ici plus qu'ailleurs dans le monde et tu espères qu'à cause de cet événement, les choses ne vont pas changer. Que tu n'auras pas une image négative de ta ville de coeur, à présent. Alors que tu tentes de trouver la force de te traîner jusqu'à la cahute de plage quelques mètres plus loin, tu sens des mains te saisir pour te soulever du sol. (@Jan M. Hayate) Tu paniques un instant avant d'entendre la voix d'un homme qui se fait rassurante. Du moins, jusqu'à ce que tu vois des larmes perler sur ses joues. Tu grimaces en sentant une douleur fulgurante dans ta jambe au fur et à mesure que vous avancez pour vous mettre à l'abri. La douleur est atroce mais tu n'es pas prête de mourir, non. Tu as encore tant à vivre, tant à faire. « Ne pleurez pas... je vais bien, je vais bien. » Dis-tu sans savoir si c'est à cause de toi qu'il pleure, de la situation ou pour une autre raison encore. « Il y a un abri là-bas, on y sera en sécurité. » Ajoutes-tu en montrant la cahute du doigt pour que l'inconnu vous y amène. « Si ça devient trop difficile, je peux essayer de marcher. » Il allait sûrement se fatiguer rapidement même si la cahute n'était pas bien loin. Après tout, même si tu étais relativement mince, tu pesais quand même un certain poids. Et surtout, tu ne voulais pas être un poids pour lui, ni même un danger. Parce que là, cet inconnu bravait complètement le danger pour toi, sans que tu saches pourquoi.

Tu fronces les sourcils lorsque l'inconnu (Jan) t'affirme ne pas pleurer mais tu ne relèves pas. Dans une situation comme celle-ci, qui ne se laisserait pas aller à la panique, à la peur ou encore à la tristesse ? Malgré tout, il semble déterminé à te porter pour te mettre à l'abri bien que tu sentes qu'il faiblisse petit à petit. « Merci. » Dis-tu lorsque vous continuez à marcher en direction de la cahute. Rien ne l'obligeait à te sortir de ce merdier et pourtant, il est là, bravant le danger pour toi. Tu lui devras la vie si tu t'en sors indemne d'ici. Alors que votre rythme de marche ralentit un peu, tu sens d'autres mains venir se placer sous tes jambes pour soutenir l'inconnu et vous mettre plus rapidement à l'abri. Ton regard croise celui d'Andreas et la panique te submerge. Même si vous n'êtes pas en très bons termes actuellement, tu veux qu'il s'en aille, qu'il aille se mettre à l'abri, ailleurs. « Andy ! Rentre chez toi, mets toi à l'abri. Ça va aller. » Ordonnes-tu lorsque les deux hommes te posent sur le sol. Tu grimaces en appuyant un peu plus sur ta blessure avant de tourner la tête vers l'inconnu qui semble complètement paniqué. « Je crois qu'il fait une crise de panique, aide-le Andreas... » Dis-tu en incitant ton meilleur ami à aller s'occuper de ton sauveur. Voyant que ta main ne suffit pas à contenir le sang, tu enlèves tant bien que mal ton gilet pour faire pression avec sur la blessure. Tu n'es pas certaine que ce soit la bonne méthode mais tout ce qui t'importe là, c'est stopper l'hémorragie. Et rester en vie.