sujet commun de Noël ∞ christmas market

« Qui te dit que je ne suis pas voyante ? » Tu surenchérissais à sa bêtise en souriant doucement. Lui aurait pu être magicien, tu l'imaginais bien dans ce rôle là parce qu'il était drôle, amusant et qu'il aurait à coup sûr un excellent feeling avec les enfants. D'ailleurs peut-être qu'il avait fini par trouver un métier dans ce milieu là. Mais pas de clown, parce que le costume de clown ne lui irait sûrement pas. Tu finirais par le savoir un peu plus tard dans la journée. « T'inquiète pas pour mon budget, mais plutôt pour ta victoire ! » Tu esquissais un grand sourire, confiante. Tu n'avais pas peur de perdre, tu ne pensais pas pouvoir perdre parce que ça faisait presque cinq ans que tu participais à ces concours. C'est pas pour rien que tu te trouvais là d'ailleurs. « J't'en veux pas hein ! Mais ça fait vraiment plaisir de te revoir, de savoir un peu ce que tu deviens ! » Toi non plus tu ne l'aurais pas reconnu s'il n'avait pas ouvert la bouche. Tu serais passé à côté de lui, le regardant peut-être avec insistance avant de passer à autre chose. Mais sa voix elle, elle avait fait réagir ton corps très vite. Si tu avais eu un doute en le regardant, tu ne l'avais plus en l'entendant. Son nom était revenu aussi vite, te propulsant quasiment douze ans en arrière. « GO ! » ajoutais-tu un peu plus fort pour que tout le monde puisse t'entendre. Après tout c'était une compétition.

Le marché de Noël, tu adorais y flâner, parce que tu avais l'impression de vivre un vrai noël, il ne manquait que la neige et le climat glacial. Tu ne l'avais pas connu non plus à Rio, mais tu avais pu le vivre un peu à New-York alors que l'hiver s'éternisait un peu au lieu de laisser place au printemps. Tu flânais de maisonnette en maisonnette, respirant le doux parfums des épices. Mais au loin tu entendais une femme crier "Zéro revient" et tu pouvais voir à moins d'un mètre de toi, un chien s'approcher à toute vitesse. « Je l'ai ! » criais-tu alors que le chien dans tes bras était en train de se débattre. Il ne devait pas apprécier d'être dans les bras d'un inconnu, pourtant tu ne l'étais pas tant que ça. Juste pour lui, parce que quand tu posais ton regard dans celui de sa propriétaire, tu esquissais un grand sourire, manquant même de relâcher la bête. Au dernier moment tu te reprenais, clignant des yeux plusieurs fois. « R.. Ru.. Ruby ? » bégayais-tu sans y croire vraiment. Que faisait-elle à Bowen ? La dernière fois que tu l'avais vu c'était il y a quatre mois, à New-York avant qu'elle ne s'envole pour Vegas, mettant fin à votre petite histoire. Ce n'était pas fait pour durer de toute façon, vous deviez repartir chacun sur votre chemin, vous ne saviez juste pas lequel le ferait en premier.

Noël me rendait tellement de bonne humeur mais aussi de mauvaise humeur... C'était pour moi le premier Noël loin de ma mère, sans ma famille. Mis à part Misha bien sûr, qui elle était là à mes côtés maintenant à Bowen. Grâce aux infos, j'ai vu qu'il y avait un beau marché de Noël dans la ville alors je me suis dis pourquoi pas aller flâner un peu là bas et voir ce qu'ils proposent. Armée de ma caméra, j'avais décider de tourner quelques petites vidéos pour les envoyer à ma mère et surtout me séparer de ma guitare parce qu'en ce moment, je l'emmenais un peu partout la pauvre.

Les décorations étaient magnifiques, je prenais tout en vidéo et même en photo pour envoyer à ma famille à New-York. Les fêtes là bas c'était sacré, et j'ai l'impression qu'ici aussi. Ce marché était vraiment somptueux. Les gens riaient, rigolaient, tout ce que j'aime dans l'esprit de Noël. Les chants de Noël résonnaient dans les enceinte du marché, c'était un vrai bonheur, je me retrouvais même à siffloter sur ces musiques. Ma petite caméra ne faisait que tourner, et je commençais à avoir faim alors je m'arrêta à un stand pour commander quelque chose à manger. J'étais surpris de n'avoir croisé personne que je connaissais encore.

Ah, Tiffany, toujours les bonnes réponses. Elle avait toujours eu le sens de la répartie, et c’était d’ailleurs ce qui m’avait le plus souvent sauvé des grosses brutes – mais moins grosses que moi – au lycée, qui m’attaquaient sans cesse d’insultes gratuites. Tiffany avait toujours su quoi leur répondre. Bien sûr, cela générait parfois d’encore pires insultes de leur part puisque selon eux, me cacher derrière les répliques d’une fille faisait de moi une petite merde, mais bon. J’avais toujours été reconnaissant envers Tiffany de m’avoir défendu. « Alors j’voudrais bien te voir à l’œuvre. » Je souris. On s’entendit alors sur la compétition à venir, et surtout sur le prix qui attendait le vainqueur. Mon estomac s’emballait déjà à l’idée de choisir quel food truck le rassasierait. « Oh je m’inquiète pas du tout pour elle ! » Lançais-je plein de confiance, même si j’ignorais si j’aurais dû me sentir plus intimidé. On retomba finalement dans une légère nostalgie, en s’avouant qu’on avait changé, qu’on s’était à peine reconnus. « On prendra bien le temps de rattraper le temps perdu après que tu m’aies payé le lunch. » Je lui adressai un clin d’œil et me préparai à débuter la joute. Quand Tiffany donna le signal de départ, je m’emparai du glaçage, des carrés de pain d’épices, des petites décorations sucrées, et j’entamai ma création. Je regardais de temps en temps l’évolution de la maison de Tiffany du coin de l’œil. Elle n’était peut-être pas architecte, mais elle était quand même méticuleuse et avait les doigts agiles. « J’tiens à souligner que tu pars avec une longueur d’avance, t’as pas de gros doigts d’empoté. » Je ris avant de me concentrer de nouveau sur ma petite maison, qui se voulait être le château de Poudlard mais qui, au final, était bien moins majestueux.

Tu avais l'impression de faire un bond dans le passé, de revenir des années en arrière avec une telle répartie. Tu avais oublié ce que c'était de traîner avec Concho, de lui parler, de rire. Avec les années tu avais mis cette partie de toi de côté, devenant plus sérieuse, ne prenant plus le temps de te lâcher, de te laisser aller comme tu pouvais le faire là. Comme si tu avais vieilli. « Je prédis une grande victoire écrasante. » La tienne bien évidemment mais tu ne voulais pas en faire trop. De toute façon il devait bien se douter qu'il ne s'agirait pas de la sienne. « J'y compte bien mais c'est toi qui va payer par contre, ne l'oublie pas. » Tu avais donné le signal de départ, attrapant le glaçage présent pour faire les contours de ta maison, pour dessiner les fenêtres. Après quoi tu attrapais la pâte à sucre, découpant de petit forme d'étoiles pour en déposer un peu partout. Tu étais vraiment à fond dedans, ne bougeant pas ton regard. C'est lorsqu'il prit la parole que tu revenais un peu sur terre, mettant quand même une minute à réaliser qu'il venait de te parler. La compétition avait un effet souvent négatif, tu devenais mauvaise, mais là tout ça te semblait futile. « C'est le jeu mon ami. Fallait pas me défier ! » Tu avais un large sourire sur le visage. Après tout c'est lui qui avait accepté le défi, lui qui avait bien voulu rentrer dans ton jeu. Il ne pouvait pas s'en prendre à toi, c'était un coup bas mais ça avait le don de te faire rire. Tu prenais quand même le temps de lever la tête une minute ou deux pour regarder où il en était dans sa construction de maison. « Mais t'as l'air de quand même pas mal t'en sortir malgré tes doigts. » Tu devais admettre que c'était assez bien parti pour lui aussi. Rien ne pouvait t'assurer la victoire, surtout que ce serait au marchand de départager le score et d'élire le grand gagnant.

Elle prédisait une grande victoire écrasante. J’éclatai de rire. Puis je repris la parole pour lui dire qu’on rattraperait tout le temps perdu après qu’elle eut payé notre lunch. Elle releva bien rapidement ce petit détail dans ma remarque, ajoutant que c’était moi qui allais payer. « Ouaaais ouaaais. On verra bien ! » Le départ de notre concours fut donné, et je m’attaquai à ma maison en pain d’épices, en tentant de m’appliquer le plus possible. J’avais du talent pour les arts comme la danse ou encore le théâtre – eh oui ! – mais pas quand il fallait avoir le souci des petits détails. En danse, un détail était quand même un mouvement, pas besoin d’aller faire un petit point bien précis avec un pinceau. Je n’avais sans doute pas la même patience et la même minutie que Tiffany qui semblait pas mal plus douée. Je ne tardai pas à mettre la faute sur mes gros doigts d’ogre. « J’vais juste avoir encore plus de mérite si j’gagne ! » Moi qui parlais cinq minutes plus tôt avec une grande conviction, voilà que je parlais de ma victoire comme si je n’avais pas toutes mes chances. Tiffany tentait de me rassurer, elle. Je lui souris. « Garde tes yeux sur ta maison, Sawyer. Pas question que tu me voles mes idées. » Blaguais-je en lui donnant un petit coup de coude sur le bras. Avec un peu de chance, elle était en train de faire un truc bien précis et j’allais la faire dépasser et tout gâcher son œuvre. Vingt minutes plus tard, le responsable de l’activité donnait le dernier décompte, et à zéro, on redéposa tous nos petits instruments de décoration. « Pffiouuuu j’avais oublié à quel point c’était énervant d’être en compétition avec toi. » Je ris, bien content de ces retrouvailles, de cette journée et de ma maison en pain d’épices.

Il n'avait pas vraiment l'air convaincu par ta vision des choses. Une victoire écrasante c'était toujours agréable, un peu moins pour l'autre. Pour toi, c'était toujours glorifiant, c'était d'ailleurs l'un de tes plus gros problèmes puisque c'était le genre de chose qui pouvait fâcher les autres. « Sauf que tu vas perdre. » Ton sourire lui ne faiblissait pas, ton envie de gagner non plus. Plus vous avanciez dans ce concours idiot, plus tu avais envie de gagner. « J'ai pas besoin de tes idées, les miennes me suffisent largement ! » Tu riais de bon cœur, tu avais des idées pleins la tête, assez pour fabriquer une dizaine de maisons. C'était quelque chose qui te prenait aux tripes et le fait de faire ça en compétition, multipliait tes idées, tes envies de décorations. Tu avais presque la folie des grandeurs, prête à construire une ville entière en pain d'épices. Peut-être même reproduire Bowen. Ce pourrait être amusant mais tu n'en avait pas le temps là. « Faut bien aiguiser ton esprit de compétition. » Tu lui glisses un clin d'oeil rapidement, avant de te concentrer sur ta maison. Le temps était bientôt écoulé. Le marchand n'hésitait pas à dire stop assez fortement et tu levais les mains vers le ciel, ravie de toi. Il fit le tour des deux maisons avant de déclarer Concho, vainqueur. Tu attrapais ta maison, sortant rapidement du stand, te penchant vers Concho pour lui murmurer quelques mots une fois qu'il fut à ta hauteur. « Bravo à toi Rosenbach, mais j'crois qu'il avait un faible pour les hommes et pour toi tout particulièrement. » C'était la seule explication valable pour toi. Ou alors tu étais une assez mauvaise perdante qui n'assumait pas du tout. Ça aussi c'était possible.

Nous nous étions envoyé mille et une piques et insultes, mais toutes amicales, parce que bien que nous soyons tous les deux de très grands compétiteurs, nous étions des amis avant tout. Le temps et la distance avaient eu beau nous éloigner pendant toutes ces années, on n’oubliait pas d’où on venait. Le marchand qui s’occupait de ce stand cria finalement que le temps était écoulé, et on s’arrêta net dans notre travail, trop nerveux à l’idée de se faire coller une pénalité ou un truc dans le genre pour avoir continué malgré le délai passé. Je tapai dans mes mains, confiant, alors que Tiffany levait les bras en l’air, fière. Ce serait un combat serré, je le savais, mais à regarder sa maison en pain d’épices, je me disais qu’elle avait quelques détails qui lui feraient remporter le concours. Toutefois, à ma plus grande surprise, je fus déclaré vainqueur. « Ooooh whaaaat ! » M’exclamais-je, me tournant vers Tiffany pour lui faire ma danse de la victoire, manquant de renverser ma maison au même moment. « Oups. » Heureusement, elle était encore intacte, ma magnifique œuvre. On se leva et, un peu plus loin du stand, Tiffany se pencha à mon oreille pour me dire que le marchand m’avait laissé gagner parce qu’il avait un faible pour les hommes en général, mais pour moi précisément. J’haussai les sourcils. « Tu serais vraiment prête à inventer n’importe quoi pour justifier tes défaites, Sawyer. » Je secouai la tête avec un rire avant de me tourner discrètement vers l’arrière pour surprendre le marchand en train de mater mon derrière. Eh ben merde. Tant pis, j’avais quand même gagné. « Bon alors euuuh, j’ai faim, pas toi ? » Dis-je, juste pour lui rappeler qu’elle devrait me payer le lunch.

Il t'accusait de raconter n'importe quoi pour justifier ta défaite, mais dans la seconde d'après, il n'avait pas pu s'empêcher de jeter un coup d’œil au vendeur. « Mon 6ème sens ne ment jamais. » D'ailleurs c'était un sens qui fonctionnait de manière étrange, tu étais capable de savoir si un homme était de l'autre bord ou non, mais pour une femme, tu n'étais jamais foutu de le savoir. Comme si ça pouvait se voir plus vite chez un homme que chez une femme. Tu ne savais pas trop comment ça fonctionnait tout ça, mais en soi, ce n'était pas le plus important. « Je meurs de faim ! » Tu esquissais un grand sourire. Un pari était un pari, tu n'étais jamais mauvaise perdante, même si tu n'aimais vraiment pas perdre. C'était le jeu, tu avais accepté que le vendeur soit l'arbitre et il avait craqué pour la bouille de Concho. Toi-même tu le comprenais, il n'était plus l'adolescent un peu boudiné et empoté que tu avais connu. Au contraire, c'était un homme, un vrai et carrément attrayant. Même toi tu te serais retournée sur lui dans la rue. Peut-être même que tu aurais eu quelques paroles un peu crues. « Par où veux-tu commencer ? » La marché de Noël réservait des tas de surprises, il devait y avoir une bonne quinzaine de petites maisons avec de la bouffe et toutes différentes. S'il avait aussi faim qu'il le disait, vous pourriez largement manger à la moitié d'entre eux. Ce n'était pas spécialement bon pour ton régime, toi qui faisait toujours très attention à ce que tu engloutissais, mais pour une fois, tu pouvais bien te laisser aller.

« Mmh-mmh. » Fis-je, dubitatif, alors que Tiffany me parlait de son sixième sens qui ne mentait jamais. « Ok alors, qui, dans notre entourage, est gay mais ne se l’avoue pas encore ? » Demandais-je avec intérêt et plaisir. Après tout, nous avions partagé les mêmes camarades de lycée, alors elle pourrait sans doute me sortir quelques noms dont on se souviendrait tous les deux. Et puis, peut-être même qu’elle avait ses doutes sur de bons amis à nous. De quoi satisfaire ma curiosité mal placée. Par contre, il fallait aussi songer à satisfaire nos estomacs, et c’est pourquoi on se dirigea vers les kiosques destinés à la nourriture. Il y avait des camions de bouffe de rue pour des tacos, des hot-dogs, des trucs français, des trucs allemands, bref on avait le choix. Et puis les kiosques vendaient des produits du terroir, alors nous pourrions goûter à des fromages d’ici ou des charcuteries, sur du pain frais. Tout me donnait envie, et Tiffany me laissa bien hésitant quand elle me demanda par où je voulais commencer. Si elle était encore comme à l’époque du lycée, je savais qu’elle faisait bien attention à ce qu’elle mangeait et qu’elle faisait du sport pour se garder en forme et en santé. Comme moi aujourd’hui. Oui, là-dessus aussi, j’avais changé. En même temps, ça venait ensemble. Si j’avais autant changé physiquement, c’était parce que j’avais finalement trouvé un équilibre. « Bon alors, j’ai clairement envie de goûter à des saucisses allemandes et de la choucroute. » J’arquai un sourcil en regardant mon amie. « Et va pas croire que ton sixième sens tient quelque chose, là … » Je rigolai. « Mais j’aimerais bien encourager les vendeurs locaux alors je goûterais bien à quelques produits du terroir, après, aussi. » Nous déambulions déjà entre les kiosques, repérant ce qui nous faisait saliver. « Et toi ? C’est pas parce que c’est toi qui payes que t’as pas le droit de choisir, je suis pas aussi cruel. » Dis-je avec un sourire fier.

Il te mettait au défi de lui dire qui était de l'autre bord, facile à faire. Avec le temps, tu avais appris à vite le voir et aussi à le retenir pour éviter de te faire avoir quand il s'agissait d'un homme et d'avoir une chance quand c'était une femme. « Est-ce que tu te rappelles de Lucy ? Elle l'est à 110%. » Et ça tu pouvais le dire parce que c'était testé et approuvé. Et aujourd'hui elle était en couple avec une autre femme, sur le point d'adopter un enfant. Le mariage aurait été le bienvenue si en Australie ce n'était pas interdit. « Il y a aussi James, celui qui collait toujours un peu trop le capitaine de l'équipe de rugby, Owen, je ne sais pas si tu te souviens d'eux ? » D'une certaine façon, il aurait dû puisque Owen était celui qui se moquait le plus de Concho à l'époque du lycée, peut-être avait-il réussi à oublier tout souvenir d'eux, ou alors tu ne ferais que raviver des souvenirs difficiles. « Ne soit pas sot ! Je suis partante pour la bouffe allemande, le curry sent tellement bon ! » Tu en avais l'eau à la bouche. Bien sûr s'il était décidé à tout goûter, tu allais prendre de petites bouchées, peut-être partager vos plats pour éviter de gaspiller. Tu n'aimais pas le gaspillage. « Choisis le salé et j'fais mon affaire du sucré. » Tu esquissais un grand sourire, pour le moment il pouvait choisir tout ce qui lui faisait plaisir, tu allais le suivre sans le perdre une seconde de vue, rattraper le temps perdu et payer. « En route pour la choucroute ! » Tu attrapais son bras, le dirigeant vers le stand en question. « D'ailleurs, si tu veux qu'on mange autant et qu'on profite de tout, ça t'irait de partager ? » Il allait penser que tu étais radine, que tu ne voulais pas payer deux parts mais c'était plus un soucis d'écologie que d'avarice.